Lecture de parents: 1,2,3, je me mets à l’éducation positive (éditions Eyrolles)

Je vous présente aujourd’hui, un livre dont la lecture m’a passionné:

1,2,3, je me mets à l’éducation positive pourquoi ça marche, comment et pour qui de Véronique Maciejak aux éditions Eyrolles,

collection Parents au top

Présentation:

En quoi l’éducation positive renouvelle-t-elle les fondamentaux des principes éducatifs ? Aide-t-elle vraiment les parents au quotidien ? Quels sont ses bénéfices pour les enfants et comment la mettre en œuvre concrètement ?

Ce livre consacré à l’éducation positive changera votre regard sur l’éducation et vous aidera à établir un cadre enrichissant à la maison, au sein duquel vos enfants pourront s’épanouir. Ni répressive ni laxiste, l’éducation positive ou parentalité positive, envisage les difficultés comme des occasions de dialogue et d’apprentissage. Elle se concentre sur les forces de chaque enfant et lui permet de gagner en autonomie et en responsabilité, dans le respect de son développement et de son potentiel. Grâce aux outils et aux exercices de ce livre vous pourrez mettre en pratique au quotidien l’éducation positive au sein de la famille.

Ce livre propose :

  • Des activités et exercices pour comprendre l’éducation positive

  • Un cahier ludique détachable en fin d’ouvrage pour l’appliquer à la maison

  • Des réponses à questions sur les problèmes éducatifs les plus fréquents

  • Le point de vue d’enfants, d’ados et de parents

  • Des outils pour passer de la découverte à la mise en œuvre

Mon avis:

J’avais ce livre sur ma PAL depuis quelques semaines, je renâclais un peu à commencer sa lecture et finalement, dès les premières pages j’ai été conquise et je l’ai dévoré en 3 jours!

Je me pose beaucoup de questions sur l’éducation que je donne à mes enfants, souvent je me dis que j’aurai pu mieux faire dans telle situation.

Je cherche souvent comment m’améliorer pour la prochaine fois et malgré mes bonnes intentions ce n’est toujours simple d’être calme et sereine face aux crises de colère ou de pleurs surtout quand on est tous fatigués.

Souvent la solution de facilité est de punir, de mettre au coin ou de crier alors que je sais pertinemment que cela ne sers à rien…

Et puis ces façons d’agir ne sont pas en accord avec ce que je souhaite être comme parent pour mes enfants, je suis donc à la recherche de solutions, d’aide, d’astuces pour m’améliorer.

C’est un sujet qui me tient à cœur!

C’est pourquoi je conseille cette lecture à tous les parents, tant son approche est claire et concise, ce qui permet d’aborder l’essentiel et d’approfondir par la suite grâce aux références bibliographiques.

On peut aussi s’en tenir à ce guide, qui donne beaucoup de pistes pour mettre en place une éducation positive au sein de la famille.

Me concernant, j’ai reconnu comme une évidence en lisant ces lignes -ce que je sentais au fond de mon cœur- que pour désamorcer une crise de colère, il suffit tout simplement de prendre son enfant dans ses bras et de lui faire un câlin quand il le demande.

Non, ce n’est pas une marque de faiblesse et ainsi donner raison à son enfant, c’est lui donner ce dont il a besoin: de l’affection pour lui permettre de faire baisser la tension et de retrouver l’apaisement.

J’ai bien remarqué l’engrenage que prennent les choses quand il cri, pleure voir tape, on essaie de mettre au coin, de contraindre pour faire plier mais c’est encore pire et c’est l’escalade… alors qu’avec un simple câlin tout s’apaise. Car à cet âge, il est incapable de gérer seul ses fortes émotions et il a besoin de nous pour l’y aider.

Une autre évidence m’est apparue, en la lisant -alors qu’une petite voix me le soufflait déjà depuis quelques temps- que la recherche de solutions qui satisfassent l’enfant et le parent est la meilleure chose à faire pour résoudre les conflits.

C’est ainsi que je suis en accord avec moi-même pas en exerçant arbitrairement mon autorité de force sur mon enfant.

Voici, ce que je retiens de ma lecture et ce qui va m’aider à progresser, j’en suis sûre ! C’est un peu long, je vous l’accorde, mais ce sont là mes notes de lecture, qui m’ont prises beaucoup de temps, auxquelles je me référerais en cas de besoin, que je partage avec vous.

Le premier chapitre est consacré à la définition de l’éducation positive. Il est tout de même primordial de savoir de quoi on parle avant d’aller plus loin !

J’ai donc appris que cette formule qu’on entend souvent, découle de la représentation de l’autorité familiale définie par le Conseil de l’Europe en 2006. En France, une tentative de loi a été soumise le 22/12/2016 sur les violences éducatives mais celle-ci n’a pas été votée, ce qui fit de notre pays l’un des seuls d’Europe a accepté la violence faite aux enfants, les seuls êtres de notre société sur qui cette violence est tolérable… Il y a donc un long chemin à parcourir dans la lute contre les Violence Éducatives Ordinaires.

L’éducation positive c’est se concentrer sur ce qui est bien, c’est voir les problématiques du quotidien non plus comme des échecs mais comme des opportunités d’évolution et d’apprentissage.

Elle repose sur le bon sens et la bienveillance.

Être conscient qu’aucun parent n’est parfait. Voir le verre à moitié plein.

Les grands principes de cette éducation sont l’autonomie, l’écoute empathique, la non violence, la prise en compte des besoins, l’épanouissement en s’appuyant sur la communication, la créativité pour résoudre les conflits, la recherche de solutions à long terme, avec  modèle gagnant-gagnant.

Il est aussi utile de rappeler les grands noms de ceux qui ont contribué au développement de cette éducation dont Maria Montessori fait partie, et plus récemment pour la France C. Gueguen, I. Filliozat ou bien encore C. Alvarez (toutes auteures d’ouvrages passionnants).

La science -avec les neurosciences- va dans le sens de l’éducation positive, les études sur le développement du cerveau montre que l’enfant a besoin d’empathie, d’un climat de non violence et d’écoute pour se développer correctement d’autant que  la maturité cérébrale se fait qu’à 25 ans. Il est donc primordiale de prendre cette donnée en compte dans l’éducation des enfants puisque les expériences les plus observées et vécues le plus fréquemment ainsi que l’environnement dans lequel vit l’enfant s’impriment dans son cerveau et influencent son développement et donc le futur adulte.

Le chapitre 2 « J’essaie l’éducation positive »

Il s’agit d’avoir un nouveau regard sur la parentalité, et sur la relation avec l’enfant.  Pour cela, il FAUT de se demander quelle est notre mission envers cet enfant, ce qu’on veut lui enseigner et quelles sont nos plus profondes aspirations?

Un premier exercice est proposé avec une mind mapping: un cœur tracé au centre d’un feuille blanche vers lequel converge des traits reliés à des qualités de votre enfant que vous aurez inscrites en l’observant. Ainsi quand on rencontre des difficultés avec son enfant, on regarde cette image qu’on a construite de lui ce qui permet de se recentrer sur ses compétences pour nous aider à sortir du conflit et restaurer le lien qui nous unit à lui.

Le modèle gagnant-gagnant m’ a particulièrement interpellée. Avec cette nouvelle place donnée aux enfants au sein de la famille, reposant sur un système fondé sur la coopération plutôt que sur la docilité, dans un objectif de respect mutuel et d’égalité sociale entre adultes et enfants, on sort du système d’autorité classique pour aller vers un schéma éducatif fondé sur la coopération qui passe par de multiples actes du quotidien. A commencer par la mise en place d’un cadre collaboratif: institution de règles pour apprendre à mieux vivre ensemble, en définissant les besoins de chacun et trouver comment les satisfaire sans entrer en interférence les uns avec les autres.

Ce cadre coopératif est à créer avec les enfants, en effet, un enfant respecte mieux une règle s’il en est à l’origine. En réfléchissant lui-même à la mise en place d’un cadre, l’enfant le comprend plus facilement et l’applique sans difficulté. Son implication crée une valeur ajoutée qui lui permet de se responsabiliser.

Gardons en tête, que l’adulte est un modèle et qu‘on se doit de montrer l’exemple. En effet, pour l’enfant que notre façon d’agir s’imprime dans son cerveau grâce aux neurones miroirs qui jouent un rôle dans la cognition sociale, notamment dans l’apprentissage par imitation.

Des astuces face aux comportement difficiles:

il est plus avisé de chercher des solutions plutôt que de punir et de proposer à l’enfant de réparer son erreur.

Il est plus logique de rediriger l’enfant plutôt que de lui interdire. De même, il faut avoir en tête que l’enfant ne comprend que peu voir pas  la négation, ainsi lorsqu’on dis « ne touche pas » ou « ne crie pas » l’enfant comprend « touche » « crie »… Il vaut mieux expliquer à l’enfant ce qu’il peut faire plutôt que ce qui est interdit et parler positif (sans négations)

Face aux envies des enfants qui ne peuvent être toutes satisfaites, proposer un cahier des envies, cette astuce toute simple me semble tellement pleine de bon sens, que je m’en veux de ne pas y avoir pensé plus tôt! Il s’agit d’un simple cahier dans le quel l’enfant peut coller les photos des objets qui lui font envie, une précieuse aider pour les idées de cadeaux d’anniversaire ou de Noël!

Parfois, l’enfant ne sait pas ce que l’on attend de lui, et il faut partir du principe qu’il essaie toujours de faire de son mieux. Ainsi, il faut chercher à comprendre pourquoi il a agit de la sorte en lui posant des questions du style « qu’as-tu compris de ce que je t’ai demandé » ou « qu’as-tu voulu faire en procédant ainsi? » ce qui vous aidera à trouver des solutions adéquates.

Quand il ne sait pas comment faire, un tableau des routines peut être très utile pour aider l’enfant à visualiser certaines habitudes qu’on souhaite qu’il prenne.

Les caprices, il s’agit plutôt de comprendre le comportement de l’enfant et chercher à savoir pourquoi il agit ainsi pour trouver une solution adéquate.

Répondre aux besoins physiologiques de l’enfant est indispensable, on lui apprend alors à les découvrir, à les respecter et à y apporter une réponse ce qui est nécessaire pour son autonomie et son équilibre de futur adulte.

Les besoins psychologiques ne sont pas à négliger ! Le syndrome de l’hospitalisation le montre, l’enfant a tout autant besoin d’amour que de nourrir ! En effet, la théorie de l’attachement montre que pour le bon développe de l’enfant, il a besoin de sécurité, d’une personne référente qui lui apporte ce sentiment, ce qui lui permettra de s’ouvrir au monde en toute sérénité, lui donnera confiance en lui, de l’autonomie et l’aidera à mieux gérer ses émotions.

Le besoin d’autonomie est aussi à prendre en considération, c’est le fameux « aide moi à faire seul » de Maria Montessori.

L’auteure nous conseille aussi la lecture de l’ouvrage de Jeannette Toutlemonde Le quotidien avec mon enfant, qui préconise un environnement adapté pour favoriser l’autonomie.

Elle nous met aussi en garde contre le syndrome de « parents hélicoptères », vous savez ces parents qui anticipent toutes les situations problématiques pour éviter à leur bambin d’être confronté à l’échec ou de ressentir la frustration. Ces adultes ultra-protecteurs qui entretiennent une relation fusionnelle avec leur enfant. Mais à vouloir trop les protéger ils inhibent leur besoin d’autonomie.

J’en faisais partie il y a quelques temps, mais grâce à mon mari j’ai appris à me détacher et à laisser la liberté nécessaire à mes enfants.

Un enfant ressens aussi le besoin d’appartenir à la communauté et d’avoir sa place pour exister aux yeux de tous. Pour l’aider dans ce cheminement, il est important que l’adulte valorise et encourage l’enfant ce qui est bien plus productif que la répression pour faire progresser l’enfant, en le gratifiant de mots positifs et en lui confiant des tâches ménagères par exemple.

Les émotions ont aussi une part très importante. Il est nécessaire de connaître leur mécanisme et d’adopter un comportement pour apprendre à l’enfant à les accueillir avec un vocabulaire adéquat, de mettre des mots sur les maux. L’auteure propose d’ailleurs comme outil une horloge des émotions. Il faut avoir en tête que chez les tout-petits les émotions sont décuplées ce qui est dû à l’immaturité de leur cerveau et qu’avant l’âge de raison (7 ans) il leur est impossible de les gérer seul.

Une des astuces pour aider les enfants face à leurs émotions est l’écoute empathique, il s’agit d’être vraiment disponible, d’établir un lien avec l’enfant, en se mettant à sa hauteur et en le regardant dans les yeux  et de l’écouter sans jugement.

(je vous renvoie à l’ouvrage d’isabelle Filiozat Au cœur des émotions sur ce sujet)

Chapitre 3 J’approfondis l’éducation positive

C’est pour moi le chapitre le plus destabilisant, celui qui a le côté psychologie le plus accentué.

Dans cette partie, il s’agit, de reconnaître son enfant intérieur, d’interroger ses blessures d’enfance pour reconnaitre son statut de victime et ainsi en guérir. En effet, il est difficile de donner à ses enfants quelque chose que l’on n’a soi-même jamais reçu. En prendre conscience est le premier pas pour mieux y arriver. L’auteure nous propose des exercices pour y arriver comme cette lettre qu’on écris à ses parents pour se replonger dans son enfance lors de situation injuste qui nous ont fait souffrir. Il n’y a pas de parents parfaits mais le déni nous bloque dans notre passé et nous empêche d’exister pleinement dans nos relations avec les autres, s’en libérer est salutaire. Le soutien d’autres parents est bénéfique, il existe d’ailleurs des ateliers pour nous aider dans cette démarche.

Une autre étape importante est d’apprendre à prendre soin de soi, l’auteure parle d’égoïsme bienveillant; prendre soin de soi pour mieux prendre soin des autres. Là, encore un exercice nous est proposé pour nous y aider: la bulle d’air. Il s’agit de noter à l’intérieur de cette bulle au moins 10 choses simples que vous adorez faire.  Dans une journée il est essentiel d’avoir pu pratiquer une ou plusieurs de ces activités pour son bien-être.

Il faut savoir aussi être reconnaissance de ce que l’on a et conscient que le bonheur se trouve dans les choses simples (on peut avoir un chier des gratitudes dans lequel on dit « merci » chaque jour pour des petits choses qui ont embellies notre quotidien).

Les réunions de famille peuvent aussi être bénéfique dans cette recherche du bonheur, c’est l’occasion de célébrer chacun, de remercier ou d’encourager les membres de la famille, évoquer les problématiques et de chercher ensemble des solutions.

Et puis, n’oublions pas que l’important c’est le temps présent, qu’il faut se concentrer sur ce qui se passe ici et maintenant, profiter de chaque moment, vivre l’instant présent ce qu’on appelle la pleine conscience.

*livre reçu en service presse, merci aux éditions Eyrolles!

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Une réponse à “Lecture de parents: 1,2,3, je me mets à l’éducation positive (éditions Eyrolles)

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