A la lecture du livre Les lois naturelles de l’enfant de Céline Alvarez, j’ai pris conscience de l’importance de laisser l’enfant conquérir son autonomie, pour le bon développement de son intelligence.
Par ce besoin d ‘autonomie, l’enfant développe ces fonctions exécutives composées de trois compétences clés: mémoire de travail, contrôle inhibiteur et flexibilité cognitive qui sont fondamentales pour fonctionner. Clairement, il s’agit de fonctions qui permettent à l’enfant d’être calme et concentré pour les apprentissages.
L’auteure dit:
Entre 3 et 5 ans, l’être humain développe à grande vitesse ses fonctions exécutives par sa propre activité. Bien développées, elles vont lui permettre de fonctionner, de réaliser n’importe quelle tâche avec succès. Ainsi, quelque soit le milieu où l’enfant évolue, à l’école ou à la maison, avant même de penser à lui enseigner les lettres, les chiffres ou autre chose, il faut l’aider à les développer. Le reste attend. Pour cela, il nous faut adopter une posture simple auprès de nos enfants, dès leur naissance, et pour tous les gestes de la vie quotidienne : “Tu peux le faire, tu vas le faire, même si cela prend du temps, je sais que tu vas y arriver.”
Elle parle même, dans son livre, d’une enfant, qui n’arrivait pas à s’intéresser ou à se concentrer sur des activités de lecture ou de mathématiques dites fondamentales. Cette enfant a eu besoin de 6 mois pour trouver cette concentration et ce qui lui a permis d’en arriver là: la pratique quotidienne et s’en entrave d’activités de vie quotidienne. Ainsi elle a pu rattraper « son retard » en lecture par exemple, en apprenant à lire seule en quelques jours.
“Venir à l’école avec une base solide de ces fonctions exécutives est plus important pour les enfants que de connaître leurs lettres et leurs chiffres”, rapporte The Center on The Developing Child de l’Université de Harvard. En effet, si des enfants possèdent un contrôle inhibiteur faible, la moindre distraction les déconcentrent, attendre leur tour pour parler ou pour agir leur est difficile, ils ont du mal à contrôler leurs émotions et ils ne font pas preuve de persévérance. Si leur mémoire de travail n’est pas assez développée, ils oublient la consigne, ils ont du mal à organiser leurs actions, et ne se souviennent pas du sens du paragraphe qu’ils viennent de lire. Enfin, s’ils manquent de flexibilité cognitive, ils ont de grandes difficultés à ré-organiser leur action en cas de besoin, se découragent vite si leur stratégie ne fonctionne pas et n’identifient pas forcément leurs erreurs.
Ainsi, ces activités de vie quotidienne, inspirées de la pédagogie Montessori, sont particulièrement bien adapté à la vie de famille: elles font sens pour l’enfant, à la maison.
Ce qui n’est peut-être pas le cas pour d’autres types d’activités… Un des points qu’a soulevé pour moi ce livre, j’en reparlerai certainement.
Mon bientôt 5 ans, est très autonome, nous pensons que c’est dû à son statu de 2éme au sein de la fratrie: très tôt il a voulu manger seul, marcher seul, s’habiller et se laver seul. De plus, il adore faire le ménage! C’est n’est pas grâce à moi, car je suis plutôt du genre pas très patiente pour ce genre de choses, et surtout j’aime que les choses sont faites à ma manière. J’ai donc beaucoup de travail à faire sur moi-même dans ce domaine. Non, cette autonomie, il l’a dit essentiellement à mon mari qui le laisse nettoyer la douche ou bien encore bricoler avec lui.
J’ai donc pensé que cette petite activité ne pourrait que lui plaire: je lui ai proposé de s’occuper de mes orchidées. Il y a un petit moment déjà que je songé à nettoyer leurs feuilles de la poussière et je n’ai jamais pris le temps de le faire…
J’ai disposé sur un plateau:
-un bol avec un peu d’eau,
-un petit morceau d’éponge,
-un chiffon pour que l’enfant puisse essuyer l’eau qu’il peut mettre à côté
-et une plante
J’ai expliqué à mon fils que nous allions prendre soin des orchidées en enlevant la poussière des feuilles.
J’ai commencé par montrer à mon fils comment procéder: tremper l’éponge dans l’eau, l’essorer, puis la passer délicatement sur une feuille pour enlever la poussière. Le tout sans un mot.
Puis, ce fut son tour.
Il m’a posé pas mal de question sur la vie des plantes, leurs noms etc. Et comme ils prenaient plaisir à cette activité je lui ai proposé de s’occuper des autres plantes (4 au total).
Une fois, sa tâche accomplit, je lui ai demandé de ranger la matériel: vider l’eau, nettoyer l’éponge au robinet et remettre les pots à leur place. Ce qu’il a fait de bonne grâce.
Je n’ai pas laissé le plateau à disposition, comme il le faudrait dans la pédagogie Montessori, afin que l’enfant puisse s’adonner à cette activité quand bon lui semble pour s’entraîner, pour la simple raison que mon petit 18 mois était fort intéressé lui aussi et que je le trouve encore un peu petit…
Il y a une petite vidéo en story sur mon compte IG, si cela vous dit.
Je suis aussi preneuse des idées d’activités de vie quotidienne que vous proposez à vos enfants à la maison!
Bonne semaine!
Top ! J’aime beaucoup ces petits ateliers de vie quotidienne parce qu’on les aide à accéder à une certaine autonomie mais ça leur permet également de prendre conscience de leur environnement, du respect qu’il faut apporter à la Nature ou aux personnes, … Et ils voient aussi concrètement le résultat de leur travail.
Belle journée et à bientôt !
merci! oui c’est tout à fait cela, il y a beaucoup de bénéfices dans de petites choses du quotidien!
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